C'est une jeune fille imprégnée de vertu
Fine silhouette de couleur pêche vêtue
Me redonne la mienne en ces temps de galère
La voyant onduler son corps près de la mer.

Fraîcheur tu dégages mêlée aux nuées d'iode
Qui embaume l'air pur et composant cette ode
J'inhale à pleins poumons dans un songe le vent
Léger du littoral qui te sied comme avant.

Laissant tes empreintes sur cette plage vierge
Tu me rappelles quand dans mes pages je m'immerge
Laissant des traces que seule une gomme efface
Tel le souffle du vent qui sur le sable passe.

Mais que regardes-tu tout au long du rivage ?
Les vagues accostant bien au loin les mirages
De tes rêves et dans ce cadre merveilleux
Les voies-tu avec joie à n'en croire tes yeux ?

Tu offres aux passants la beauté de tes membres
Restés pâles sous notre étoile couleur d'ambre
D'un si joli profil on ne voit ton regard
Qui pourtant m'a toujours laissé d'un air hagard.

Ô Reste toi-même, tu es tellement belle
Une fille au grand cœur un tantinet rebelle
Marchant sur la grève tu ne peux regarder
L'objectif de celui qui voudrait t'aborder...