Elle étale doucement,sa majesté noire,
Une mer sombre,noyant les reliefs..
imposant son ébène,chassant l'ivoire,
ravivant de vieux griefs..

Mère de beauté,elle récuse,
la lumière crue du jour,qu'elle accuse,
D'intolérance nue,jetée sur les disgrâces,
Invitant l'oeil déçu,à de durs face à face...

La nuit masque et tamise,
floute les contours de ses poudres rusées..
endort le monde mal avisé,nostalgique,
d'un soleil égocentré..

Elle répare et régénère,
Toutes les énergies carnassières,
Consummées en barbarie,
Sous le soleil et la lumière..

Aveuglant les yeux d'obscurité,
Ses ténèbres font peur,abritant le danger,
de la mort qui oublie de nous réveiller,
Nous cueille à loisir sur notre oreiller..

Aux heures clandestines,dévolues au repos,
De la nuit qui caline nos rêves en dépot,
Notre être croît et notre imaginaire,
nous aide à passer de l'ombre à la lumière..

en son coeur elle déshabille,
Nos pudeurs innées..
Nous drape de voluptés acquises
a sa sensualité..

La nuit nous aime...