C'est un poème inspiré du film La Doublure (le dernier film avec le personnage François Pignon, de Francis Veber). Je m'amadoue ici du sort d'Eléna (joué par Alice Taglioni) qui rend le dénouement beaucoup moins drôle que les précédents (Le diner de con, le placard...)

Le regard enjôleur, les formes épanouies
Tu diriges les grands, par tes prouesses, la nuit
Leur cynisme en dit long, sur leur fébrilité
Sais-tu que tu provoques, toutes ces méchancetés?

Ce dont tu es la cause, involontairement
On croit que ça t'amuse, d'affoler ton amant
Mais la réalité, moins simple que dans Voici
Echappe totalement, aux commères de Passy

En te mêlant au jeu, de cet homme sans scrupules
De ce Lion sans crinière, dont seul le sexe brûle
Tu sembles réaliste, sur le concept amour
Le pensant juvénile, croyant passé ton tour

Cet in identifiable, jeune homme sans histoires
Maîtrisant tous ses sens, même son doux regard
Naïf mais émouvant, dans toutes les tractations
Et parfaitement lucide, de sa situation
Deviens pour ta conscience, alors désabusée
Une étoile filante, frôlant ton cœur blessé

Etre amoureuse d'un homme marié
Quel que soit son tempérament
Retire beaucoup de libertés
L'essence même de ce sentiment
Or l'amour, charmant top model
S'affranchit des dogmes sociaux
Mais n'accepte guère la tutelle
Des tractations et du chaos

Je revois ton regard, grande et belle Elena
Triste et mélancolique, assise sur ton sofa
Pleure si tu le désires, mais réfléchis surtout
Tu as vu le bonheur, tu n'es pas à genou
Tu viens de découvrir, le fond de ma pensée
L'amour ne s'achète pas, surtout parmi les grands
Pour qu'il te rende heureuse, tu dois tenir ton rang
Car c'est un horizon, et non la panacée