Mon cœur – tic, tac – bat... !
Serait-ce l'amour ?
Mon âme, ah, la coquine ; elle s'envole !
Sans prévenir... Le temps m'abat.
Je ne m'y attendais pas !
Mais le destin joue les coups bas,
Et on se fait avoir, toujours.

Je suis l'oiseau,
L'oiseau dans sa cage,
Le boucher devenu sage,
Et les barreaux de ma noble maison
Sont devenus les beaux lieux de ma prison !
Puisse-t-elle m'empêcher
De succomber.
De tomber, face à mon cœur,
Et mes ardeurs.
J'ai, je l'avoue, un peu peur.
Mais faut-il être pris de terreur
Face à l'inconnu ?

Non ! J'aurais tout vu :
L'océan et son horizon.
Le désert et son horizon.
Le ciel et son horizon.
Pour dire vrai : je suis tel un aigle qui vole.

Mais, jamais, de toute ma vie,
Je n'aurais façonné pareilles idées.
Parce que, tout ce que j'ai observé,
C'est l'incertitude d'un cœur épris.