Tu es le Vent pressé qui s'évade et s'enfuit,
A la bure invisible, à la robe de sable,
Tu habites si loin et, lorsque tu t'ennuies,
Tu reviens chatouiller l'Océan immuable.
Il s'étire, soudain, maudissant ta venue
Et ton rire moqueur ; et l'Ecume divague !
Lui qui dormait en paix enlacé par les nues,
Chaud encor de Soleil, caressé par les Vagues !
Tu t'échappes, riant, quant ta sœur, la Tempête,
Complice de toujours, s'invite en déferlant
Et déchaîne les flots et couvre ta retraite
En plongeant ses cheveux dans le sombre élément.
Mais déjà tu repars, insoucieux passant,
Inlassable fuyard, indicible fantôme,
En frissons vaporeux et, tel le juif errant,
Viens hanter les Déserts et la Terre des Hommes.
Tu repeins l'horizon du bout de ta palette
Et, dans la Voie Lactée, s'envole l'Hirondelle ;
Tu cours en séduisant la Muse du Poète
Même si, quelques fois, tu lui coupes les ailes.
Tu souffles, et le réel s'évanouit aux cieux
Et s'enfuit, sans retour, toutes voiles dehors ;
Tu souffles, et ta gaîté emmêle mes cheveux,
Tout en ébouriffant l'Azur d'argent et d'or.
J'aimerais échapper, comme toi, dans l'espace,
Aux amours, aux désirs, aux devoirs et aux lois,
Effacer les frontières et les pas et les traces
Que la vie a laissé dans mon âme aux abois.
Écrit par Antigone57
"La vie est un combat, j'en sortirai vainqueur"
Catégorie : Divers
Publié le 12/10/2006
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vraiment magnifique ce poème. | |
plustout |
plus ce que magnifique... | |
bonne chance |
alors je dis sublime...!:) | |
MAZBRI |