Sur la plage qui se vide,
Quand la marée est basse,
Quand les dunes se rident,
La mer semble si lasse.
Dans les rochers déserts,
Un vent délétère
Assèche les mares
Où les bêtes vont boire.
Il emporte le sable,
Il écrase les genêts,
Effeuillant les érables,
Comme s'il en pleuvait.
Tout en se retirant,
L'eau du large dessine,
Sur le sable mouvant,
Tout comme des rimes,
Des veines à ciel ouvert,
Des nervures qui dansent,
On dirait que la terre,
D'un seul coup, semble immense.
Elle scande la berceuse,
Berceuse originelle
Elle sussure, langoureuse,
Doucement, le nom de celle
Qui ainsi nous donna la vie,
Dans le sang et dans un cri.
C'est ainsi que nous pourrions,
De cri en cri, de nom en nom,
En fouillant le sexe de la terre,
Enfantant dans le mystère,
Remonter en quelques secondes,
Jusqu'à l'origine du monde.
Écrit par Antigone57
"La vie est un combat, j'en sortirai vainqueur"
Catégorie : Divers
Publié le 07/07/2006
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de Antigone57 au hasard |
Annonces Google |