Les nuages vinrent et vont
Les pas si fort sur le sol
Assurés de capter l'attention
Regardez avant l'envol

Il y a quelque chose en moi
On en parle, on le voit
Mais personne ne comprend
Que mes pas suivent le vent

Je sens que c'est moi
Ce maussade va et vient
Bruyant en vain
Je les sais sans émoi

Pourtant je traverse la rue
Les regards me troublant
Je croule sur les ignorants
Si au moins on l'aperçut

Réalisant l'acharnement ignoré
Je vole vers l'inconnu
Les nuages sont au-dessus
Je ne peux y retourner

Gitant au paradis des bohèmes
Les pas ne se font plus
L'attention à l'extrême
La vie est sans problèmes

Parmi les érudits et camarades
Ceux qui partirent les premiers
Tous au Valhalla des opprimés
Là où personne ne s'évade

Attablés pour l'éternité
La Terre aux déprimés
La satisfaction de l'exil
N'est plus si fragile

Les nuages vinrent et vont
Sur la Terre des abandons
Là où même la joie suit au pas
Chez vous, là-bas.