Une porte s'ouvre, et elle donne sur un paysage,
Que lentement tu découvres, comme halluciné ;
On dirait une illumination du Caravage,
L'ultime rêve de Dulcinée !

Tu regardes le firmament tendre sa toile immense,
Mais ta question est close, et ce verrou
Dans ton coeur comme une conséquence,
Tu vas vers quoi, et vers où ?

Mona Lisa souligne son rictus indicible et amer,
Derrière la toile pleure un androgyne ;
Et les bleus profonds de la mer,
Te livrent leurs origines.

Une porte s'entre ouvre sur de si vastes forêts,
Qu'elles fascinent ta vie sans mystère ;
Des faunes jouent les satyres éplorés,
Et des cerfs battent la terre.

D'en bas les tours semblent s'élever vers l'azur,
Tu vois des esprits feindre les absences ;
C'est le palais idéal d'un homme sûr,
Le facteur Cheval en son aisance.

C'est de Beethoven que l'harmonie dirige ton âme,
Une porte s'ouvre sur ces chambres cossus,
Tu sens en toi monter les flammes,
De la divine ode aperçue !

Et une nouvelle porte s'ouvre sur un paysage,
Que tu perçois comme le pays des sorts,
Un songe ambivalent tel un voyage,
Au pays des anges et des morts.

Des astres étincelants luisent dans les ruelles,
C'est Van Gogh qui se répand tel le sage,
Sublimant les tons de sa truelle,
Munificente en son image.

Tiens ! Et voilà la porte de la dénommée folie !
Là où pourtant des artistes en résilience,
Ouvrent d'autres portes dans le silence,
Et dans leurs mots, un seul : la vie.

OR