Week-end
La loi du marché
Vient de décider
De me démarcher
Comme au jeu de dé :
C'est mon numéro
Qu'elle a composé
Pour me proposer
Quelques beaux zéros
Alors ce week-end :
Que des mots de trads
Et pas de poèmes :
C'est la débandade...
Je passerai donc
Toutes mes journées
À faire le compte
Des mots enfournés
Dans le grand brasier
De ce Moloch-Baal
Jamais rassasié
Qu'est le capital
Oui, ce capital
Qui soumet les corps
Au parfum létal
Du fric qui dévore,
Et suce à l'esprit
Cette force vive
Qui renonce et plie
Pour quelques devises...
Oui, j'ai négocié :
J'ai vendu mon âme
Comme un chiffonnier :
Jusqu'au fil de trame
Car c'est bien usé
Que je sortirai
De l'argent rusé
Qui pose ses rets
Mais je saurai bien
Trouver un prétexte
À lire quelqu'un
De vos jolis textes ;-)
Aubépin des Ardrets
Écrit par AdA
Mais avant de goûter
La chaleur de la chair Je veux être hébété D'esprit tranchant et clair Catégorie : Social
Publié le 29/01/2021
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il y a urgence on ne doit pas laisser passer les mots on peut laisser passer les chiffres les cacahuètes les nécessiteuses banales mais on doit entendre l'appel du plus petit mot qui passe et qui ne revient pas l'argent est sale le mot est propre dur sain pauvre affamé douloureux il crie il appelle il dit le capital est bête et vaniteux il veut il croit il pense il dépense le mot est plein et souterrain il creuse il pèse il soulève il enlève il crie il meurt il est au coeur le capital est dans la poche gluant collant contre l'achat la vente la mévente l'importance la fatuité la rampette le foie de veau le mot c'est de l'amour du sauvetage du temps béni donné de l'arrache des pleurs des peurs des sauveurs le capital c'est la mort le mot c'est l'amor |
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justine |
Merci, justine, pour ce commentaire aux accents de manifeste ;-) | |
AdA |