Claudin de Sermisy
Vos cheveux ondoyaient sur mes cuisses ouvertes,
Comme de longs serpents chauds et noirs que troublaient
Vos lèvres qui noyaient et votre langue alerte
Découvrant les arpents de ma peau qui tremblait.
Ô je me sentais homme et je vous voyais femme ;
Mes mains dans la pénombre caressaient vos oreilles,
Votre cou de madone à la pose profane
Et vos épaules sombres qui parlaient de soleil.
Interrogé la veille sur le verbe « fourbir »
D'une chanson en vieux français de Sermisy,
J'avais vu le charnel que cachaient vos sourires,
Et vous avais séduite en citant Bachelard.
Nos rêveries du feu et cette frénésie
Des passions subites : vous m'en montriez l'art.
Aubépin des Ardrets
Écrit par AdA
Mais avant de goûter
La chaleur de la chair Je veux être hébété D'esprit tranchant et clair Catégorie : Amour
Publié le 22/07/2019
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amour à découvrir... | Poèmes de AdA au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 22/07/2019 à 14:26:26
magnifique https://www.youtube.com/watch?v=ukGGV65qpB8 |
|
marinette |
Posté le 22/07/2019 à 15:07:51
Merci Marinette ;-) La question - malicieuse dans son dessein (comment la comprendre autrement quand le regard de celle qui la pose étincelle de cet éclat reconnaissable entre tous...) - portait plus précisément sur la signification du verbe "fourbir" dans le texte suivant de Sermisy ;-) Tu disoys que j'en mourroys Tu disoys que j'en mourroys, Menteuse que tu es. Ta mère n'en mourrut pas, Je feray fourbir mon bas, Si je ne suys mariée, Voire voire. Tu disoys que j'en mourroys, Menteuse que tu es. J'aymeray mieulx ung petit homme, Le petit serre de près, et voire voire Tu disoys que j'en mourroys, Menteuse que tu es. En français contemporain: Tu disais que j'en mourrais Tu disais que j'en mourrais, Menteuse que tu es. Ta mère n'en mourut pas ; Je ferai fourbir mon bas Si je ne suis mariée. Voire, voire, voire, Tu l'as dit, tu disais que j'en mourrais. Je n'aimerai jamais grand homme, J'aimerais mieux un petit homme : Le petit serre de près. Voire, voire, voire, Tu l'as dit, tu disais que j'en mourrais, Menteuse que tu es. |
|
AdA |
Posté le 22/07/2019 à 21:18:18
J'aime beaucoup ce sonnet finement tressé entre sensualité et érotisme .. Mais pas plus avancée sur la signification exacte du verbe "fourbir"..du moins dans ce contexte ... Bravo pour cette écriture Aubépin et ravie de vous relire ! |
|
Yuba |
Posté le 24/07/2019 à 11:44:19
Merci, Yuba ;-) Je ne me souviens naturellement plus des âneries que j'avais débitées : sous le charme des sourires, les chaînes sont brisées et l'on raconte n'importe quoi pour plaire et enrober l'autre d'un charme au moins équivalent à l'envoûtement dans lequel on se trouve plongé, alors on se dépasse et le seul souvenir qui reste est celui d'un vivant enchantement de mots spirituels et de caresses osées ;-) | |
AdA |
Posté le 26/09/2019 à 19:28:33
Posté le 27/09/2019 à 21:07:03
@Merci, marinette, pour cette illustration sermisienne ;-) | |
AdA |
Commentaires
Annonces Google |