La pluie emperle l'aube emplie de nostalgie
Et j'en bois le venin au parfum d'amertume ;
Quand la coupe du jour en verse sur l'écume,
J'effeuille, entre mes doigts, la fleur que j'ai cueillie.
De la source au nuage et du ciel à mes yeux,
Juste un sanglot jaillit chavirant ma douleur…
J'ai si mal en secret ! Le spleen s'ancre à mes yeux
Ricochant sur mes joues en chapelets menteurs.
Et je vais sur la dune apprivoiser la brise
-Mais le vent malicieux sans cesse se dérobe
Envolant avec lui l'espoir comme ma robe
Dans l'écume des jours, où le temps s'amenuise-
Alors, je pense à lui, celui que j'ai perdu,
Celui que j'ai aimé jusqu'à la déchirure
Et, vers les vagues bleues, je porte en vain ma vue…
…Nul ne pourra jamais apaiser ma blessure !
Écrit par 1957
La poésie c'est comme le champagne, elle pétille dans mon âme
Catégorie : Triste
Publié le 03/09/2009
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Posté le 03/09/2009 à 06:31:51