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Vous qui m'avez conçue dans un moment de grâce,
Vous qui m'avez fondée imparfaite, insoumise,
Sachez que dans mon âme est murée la disgrâce,
Mensonges, vérités ont pétri sa devise.
Le sort en fut jeté et, seule en mon destin,
Sans éclat, sans écho, perdue parmi les hommes
Qui marchaient sans me voir aveugles, sourds, hautains,
J'ai cherché le salut, mais n'est trouvé personne.
Suis-je née pour expier, suis-je née pour souffrir,
Affrontant le mépris, l'aversion ou la haine ?
Pourquoi m'avez-vous faite en ce monde du pire
Où la moindre méprise est punie par les chaînes ?
Que la nuit s'ouvre enfin pour recevoir mon âme !
Que crève, sous mes pas, le ténébreux abîme
Où je pourrai cacher mes larmes et mes drames
Et me synthétiser dans sa froideur intime.
L'oubli recouvrira mes jours d'incertitude
Où chavirait l'espoir sur un radeau qui danse,
Et mon âme éprouvée, comme par habitude,
Goûtera libérée l'amère délivrance.
Écrit par 1957
La poésie c'est comme le champagne, elle pétille dans mon âme
Catégorie : Triste
Publié le 06/07/2008
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Très beau poème !! | |
Michka |
Très beau poème... Beaucoup de dégoût et d'amertume.. La vie est souvent imparfaite, injuste et ingrate !! Mais la disgrâce dont tu parles est-elle physique ou "simplement" morale ? Courage ! Quand on ne doit rien à la vie, on est libre parce qu'on n'a pas de compte à lui rendre ! |
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SALIM8617 |
Très beau poème. | |
pichounne |