C'est insidieusement qu'en moi elle resquille
-Je ne sais pas très bien comment elle est venue-
Peut-être comme un fil dans le chas de l'aiguille
Perdue dans l'écheveau de ma vie décousue.
Je me suis regardée dans le miroir antique
Mais n'ai pas reconnu, ni la fleur, ni le fruit
Qui décoraient, jadis, mon jardin exotique,
Ni les poussières qui m'ont fait ce que je suis.
Un jour, j'ai oublié ma clé sur une table
Puis, j'ai fermé la porte au nez de mon dépit ;
On m'a trouvée errante aux yeux indéchiffrables
Accoudée au ponton absurde de l'oubli.
Je boirai jusqu'au fond le poison de l'absence
Et mes amis peinés n'y pourront rien changer,
Puis, je m'enfoncerai dans le gris du silence
En serrant dans mes mains ce poème froissé...
C'est insidieusement qu'en moi elle resquille
-Je ne sais pas très bien comment elle est venue-
Peut-être comme un fil dans le chas de l'aiguille
Perdue dans l'écheveau de ma vie décousue.
(14.02.2010)
Écrit par 1957
La poésie c'est comme le champagne, elle pétille dans mon âme
Catégorie : Divers
Publié le 15/02/2010
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Mots pudiques qui dégagent tellement d'émotions... Magnifique ! | |
Jo-alsace |
Quelle merveille ce poème, tous les mots sont pesés, délicats et doux, je te dirai que ton écrit est un fleuve de générosité et de grandeur d'âme, ou les émotions se mêlent au respect. Amicalement Ange de lumière |
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Ange de Lumière |
Je suis d'accord avec Jo- Trouver les mots parler de cette maladie n'était pas facile . Amitiés | |
TANGO |
Juste superbe..toujours aussi fan! merci 1957 de faire partager tes écrits! ^^ | |
lo |
Un poème plein de pudeur et qui pourtant en dis long sur cette souffrance que peuvent ressentir les gens atteints de cette maladie terrible. Merci pour ce partage, cette émotion. amities shana |
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shanabelle |