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Dans un écrin doré, j'ai vu une émeraude,
Bijou qui reposait sur un lit taffetas,
Comme je demandais à ma petite Maud :
Elle me dit - maman, surtout n'y touche pas !
- J'étais au bord d'un lac, naguère, à Varsovie,
Lorsque le gai soleil dansait dans les sous-bois,
Quand je l'ai rencontré, je venais de Paris,
Il m'a tendu la main, je ne sais pas pourquoi.
Le vent, dans les rosiers, chuchotait une aubade,
Il m'offrit, tout joyeux, timide Valentin,
Ce caillou merveilleux, mon cœur battait chamade,
Puis, il a disparu en me laissant chagrin.
Depuis, j'ai fait cent fois le tour de cette terre,
Je l'ai fouillée, en vain, sans le moindre répit,
J'ai même demandé aux étoiles de mer,
Je ne l'ai pas trouvé et frôlé la folie
Comme au fond de mon âme, enfermant ma douleur,
Dans cet écrin doré, j'ai caché mon trésor,
J'y cherche, quelquefois, un peu de réconfort
Comme un oiseau blessé, juste un peu de chaleur.
Toi qui parlais d'amour me dévoilant ses charmes,
Comme un filet d'eau pur baptise le printemps,
Je n'ai que mon chagrin et mes premières larmes
C'est ce caillou, maman, étoilant mes vingt-ans.
Écrit par 1957
La poésie c'est comme le champagne, elle pétille dans mon âme
Catégorie : Amour
Publié le 27/06/2008
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Magnifique, bravo, bravissimo ! Belle histoire, superbes alexandrins (même si tu auras un peu triché pour un vers ^^ (allons, je le fais aussi pour quelques vers inexpugnables)), puis, des hémistiches, enfin, tout ce que j'aime. Chapeau bas ! Enfin quelqu'un d'autre que moi à chanter ses vers à la Verlaine ou la Mallarmé, la Hugo si non pas la Baudelaire, la Corneille et la Molière. Enfin, calmons-nous ^^ Très beau poème, j'ai véritablement aimé ! Triste un peu peut-être, mais avec tant de joie dans sa nostalgie ! |
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Bastignand |
Merci à toi, Bastignand, triste, triste, j'écris toujours comme ça, mais je ne suis pas triste, j'aime juste écrire des vers tristes, ça me vient plus facilement que les vers "gais"... Amitié poétique, |
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1957 |
Belle écriture classique, une histoire, de la nostalgie : très bon. | |
Blacksad |