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Commentaires
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Posté le 09/08/2019 à 23:16:26
Vers la surprise des rencontres Sans se poser de questions Sur l'identité des liens ou des lieux Où marcher sur la tête et pareil que de danser sur les mains Où chuchoter sur le rose d'une pelouse permet de se projeter Dans l'écriture libre ...absolument sans aucun voile |
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Yuba |
Posté le 09/08/2019 à 23:28:55
Dans l'écriture libre...absolument sans aucun voile Se disposer à tout dire en mots vivants La présence et l'absence, la joie et la tristesse Car tout s'emmêle dans une vie vécue à l'instant La vie est violente comme la ville en fièvre Mais la nature console dans ses paysages sereins de jardins composés |
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jacou |
Posté le 10/08/2019 à 06:32:52
tout s'emmêle et se joint dans ma vie dans ma tête les mots et les affects les faits et les à faire et la vie solitaire est violente en dedans comme un coeur de volcan qui n'a plus de mesa pour sa lave bouillante et jette ses fumées dans l'air imaginaire |
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marinette |
Posté le 10/08/2019 à 07:05:45
Et jette ses fumées Dans l'air imaginaire L'usine qui jadis chantait L'ardeur ouvrière Désormais fermée loin du cœur De la ville polluée Par les rejets massifs Dans l'air de moins en moins clair Des cendres de ce qui brûla L'espérance populaire |
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jacou |
Posté le 10/08/2019 à 09:54:00
on voyait les ouvriers sortir à vélo le soir pleins d'espérance et tous ces murs fermés prisons de souvenirs laissent un goût amer à nos jeunes palais nous aimions bien ouïr la sirène à cinq heures car nous sortions aussi les cartables réjouis |
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marinette |
Posté le 10/08/2019 à 13:56:44
Car nous sortions aussi les cartables, réjouis De nos feutres avec mille couleurs Et dessinions sans fin des arbres et des maisons Et des lacs bleus, verts, turquoises Et puis c'était la cloche de la récré On se précipitait en pagaille Dans la cour, on jouait comme des héros Au ballon, à la corde Et, l'école finie C'était sac au dos que nous prenions le chemin du retour |
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jacou |
Posté le 10/08/2019 à 16:28:53
sac au dos nous prenions le chemin du retour le petit chemin vert plein de mûres et de ronces en tenant par la main la petite soeur blonde qui disait tu m'aimes bien toi hein et on allait chercher le lait dans le seau en alu dans l'étable embaumée des vaches ruminantes |
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marinette |
Posté le 10/08/2019 à 17:37:58
les vaches ruminantes , je n'ai pas connu.. mais avant le goûter au couvert d'un bosquet, nous faisions provision de sèches aiguilles de pins de petit bois brûleur de pignes inflammantes.. le soir au parfum du bois calciné qui fume nos cahiers ouverts en frises se paraient de flammèches dorées joueuses et craquantes et nos yeux rêveurs vers la lune s'évadaient |
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Aria |
Posté le 10/08/2019 à 19:10:48
Et nos yeux rêveurs vers la lune s'évadaient Rejoignaient les constellations dansant Par dessus nos têtes que nimbait la nuit De ses corolles mauves Puis nous chantions des paroles simples Comme les grands sentiments Qui sont la raison de vivre Des enfants qui ont tôt compris les leçons de la nuit |
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jacou |
Posté le 10/08/2019 à 19:55:09
des enfants qui ont tôt compris les leçons de la nuit chuchotent sous leurs draps respectueusement.. leurs petits rires en éclats s'en remettent à la lune aux étoiles aux comètes pour éclairer le noir du firmament qui infiltre leurs murs par la fenêtre |
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Aria |
Posté le 10/08/2019 à 20:06:23
une fenêtre ouverte sur l'infini qui nous plongeait alors dans cet abîme à l'instant du sommeil comme une chute libre et le vertige absolu d'une immensité noire tandis que les enfants enfermés à la cave tremblaient à la bougie quand le tonnerre sourd frappait au fond des murs on avait remonté les draps rêches au menton et le matin nous avions la figure noire de la fumée sans air qui nous servait des ombres |
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marinette |
Posté le 10/08/2019 à 21:04:26
des ombres qui battaient au plafond.. oiseaux noirs pris au piège de l'angoisse ailes maudites caressant nos fronts oû couvaient des songes qu'aucun jour n'éfface des nuits d'enfance empoisonnées la peur subsiste bien plus tard.. nos yeux hagards dans l'obscurité scruteront toujours l'invisible, |
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Aria |
Posté le 10/08/2019 à 22:58:00
Scruteront toujours l'invisible Ses yeux perçants les murailles Où l'on dérobe les grands crimes Des assassins de soleils Ô héliotropes des champs en jachères Empêchés de déployer l'admiration Témoignage que la brume s'étend Sur le pavois du monde À coup de meurtre d'abeilles Et de rivières mazoutées Où sont les vertes prairies, les violons des collines ? |
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jacou |
Posté le 11/08/2019 à 03:43:02
que sont devenus les violons Du ventre de la femme Si blanche apparemment Et si faiblement flamme Monte un son long et lent Un song long et fluent Un chant de vie Un chant de plaine Dont les bleuets s’étoilent A la tête sereine |
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marinette |
Posté le 11/08/2019 à 06:41:47
A la tête sereine de la nouvelle Eve s'étoilent des myosotis et des bleuets nouveaux.. elle a pris le pouvoir elle et ses soeurs aux hommes voilà bientôt cent ans.. en broche à son sein brille l'abeille d'or symbole du nouvel ordre.. Son ventre est sa bannière et elle lutte encore pour l'équilibre vert, pour inverser le sort.. |
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Aria |
Posté le 11/08/2019 à 07:40:32
pour inverser le sort elle aurait bien donné son âme et son abeille mais le divin qui dort enchante son oreille et nul ne le saurait hormis le créateur alors sous l'arc iris des nouvelles voyelles elle donne seulement ses mots d'or et d'argent qui donnent la nouvelle |
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marinette |
Posté le 11/08/2019 à 08:58:14
Ses mots d'or et d'argent, qui donnent la nouvelle Norme humaine à soupeser quand l'homme Ploie sous la carapace de souffrance Évalué à sa démesure Et jeté aux déchets Tchernobyl Fukushima neuves déesses Pour une nature chaleureusement conviée À disparaître des terres Laissant place à la lumière domestiquée Rangeant le Soleil dans l'armoire à secrets |
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jacou |
Posté le 11/08/2019 à 09:25:18
dans l'armoire à secrets, le saint tabernacle, le Graal est installé..du miel mille fleurs.. et l'on croit à nouveau à la poésie des oracles ou sagesse et amour ne sont pas de vains mots.. le vert est revenu tendre à la palette. les oiseaux chantent le bec propre aux fleuves des repentances les poissons refoisonnent et les grands requins blancs ,s'étonnent d'océans bleus.. |
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Aria |
Posté le 11/08/2019 à 10:26:26
et les grands requins blancs dans le bleu océanent et autour des atolls les tortues se caouannent pleines de leurs gros oeufs qu'elles iront nicher dans un sable brillant le sablier d'un temps où les dieux voyageaient dans la mangrove nutrissante |
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marinette |
Posté le 11/08/2019 à 12:50:31
Dans la mangrove nutrissante Sont des arbres à pains à mains nues Escaladés jusqu'aux faîtes Donnant à l'année l'abondance La vie sinue entre les lianes Des hauts palétuviers sombres Comme une cathédrale de silence Est dressée la table des petits dieux De la forêt tropicale Où il fait bon se noyer Dans la vase des tendresses Dans le marécage fleuri au bord des baisers Quand le soleil surplombe nos têtes folles |
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jacou |
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