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Commentaires
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Posté le 19/06/2019 à 20:43:39
La naissance fût une étreinte où se ravit(passé simple) La promesse teinte de rayons, ainsi infinis Berceau qui était une trêve à notre insu Avant de descendre la grève comme le soleil, nu Le bon parfum des bois et son humus fumant Fut galante compagnie aux rêves verdoyants La belle jeunesse dont la sève pulpeuse Esquisse un tableau aux rameaux gonflants Jardin luxuriant aux pages dorées de lectures La voix intérieure qui en tissait l'aventure, guidait Ce retrait si noble comme un crépuscule aux dorures Appelle un ciel d'ambre dont l'abîme est armure On recherchait l'éternel dans le labyrinthe du retour Car ce berceau nous manque c'est un symbole Le chemin est sur terre qui se fera sans détour Le Seigneur L'Eternel nous y invite c'est par amour Selon Wikipédia (je cite) La palingénésie est le terme employé par les philosophes stoïciens pour désigner la reconstitution ou apocatastase du monde après que le Feu l'a détruit, cela dans un éternel retour. |
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Babel |
Posté le 21/06/2019 à 01:33:19
"Plus que de la naissance et de la mort la plus grande énigme n'est-elle pas celle de l'amour ? La plus grande ou la plus belle ? Assurément la plus féconde car l'homme y est pour quelque chose Il en est le tenant et l'aboutissant la racine et la frondaison la cime et l'abîme le maître d’œuvre inspiré et l'édifice imprévisible" Abdellatif Laâbi, tiré de «Â L'arbre à poèmes » |
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grêle |
Posté le 21/06/2019 à 15:15:55
Belle citation | |
Babel |
Posté le 21/06/2019 à 15:23:27
Je confirme : trop belle citation :) | |
Yuba |
Posté le 21/06/2019 à 17:37:46
Je reprends … La naissance fût une étreinte où se ravit La promesse teinte de rayons, ainsi infinis Berceau qui était une trêve à notre insu Avant de descendre la grève comme le soleil, nu Le bon parfum des bois et son humus fumant Fut galante compagnie aux rêves verdoyants La belle jeunesse dont la sève pulpeuse Esquisse un tableau aux rameaux gonflants Jardin luxuriant aux pages dorées de lectures La voix intérieure qui en tissait l'aventure, guidait Ce retrait si noble comme un crépuscule aux dorures Appelle un ciel d'ambre dont l'abîme est armure On recherchait l'éternel dans le labyrinthe du retour Car ce berceau nous manque c'est un symbole Le chemin est sur terre qui se fera sans détour Le Seigneur L'Eternel nous y invite c'est par amour Dans la moiteur de l'automne et sa presqu'ile Des feuilles d'or tapissant patiemment Un chemin tant emprunté qu'animaient les bruissements Au pas amer et reclus, l'esprit célébrant Virgile "Les plus beaux jours de la vie sont les premiers qui s'écoulent." Virgile ; Les Géorgiques - Ier s. av. J.-C. |
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Babel |
Posté le 21/06/2019 à 20:57:42
Car « on ne peut pas finir une vie dans l'amertume : quoique les raisons de se révolter ne manquent pas, quel gâchis d'user ses forces à égratigner une réalité trop cuirassée pour s'émouvoir de ce chatouillement » « Je ne parvenais pas à connecter l'idée et la réalité de l'amour » « A mes yeux, la tristesse n'a pas moins de droit à exister que la joie, pas moins d'efficacité vitale. Les promoteurs du Bonheur ou du Salut cherchent à exclure tout un pan "négatif" de la réalité humaine [..] Etre toujours heureux est un rêve qui confine pour moi à un cauchemar rosé. » « Il est vrai qu'à examiner son moi sous le regard des lecteurs, on occupe unilatéralement la place centrale. L'écriture est aussi une forme de stratégie conquérante. Mais cette conquête est entièrement pacifique et passive, fondée sur la participation volontaire de celui à qui appartient la décision d'ouvrir et de fermer le livre. » Georges Picard |
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Babel |
Posté le 22/06/2019 à 12:44:07
« Voici donc l’animal porteur d’une forêt de symboles, tous apparentés au domaine obscur de la force vitale. Et d’abord ses bois, par lesquels la nature fait signe : ces deux perches hérissées d’andouillers, façonnées de perlures, rainures, empaumures aux épois aigus, cette ramure dont le nom, la forme et la couleur semblent sortir des arbres et que chaque année élague comme un bois sec, chaque année les refait pour donner la preuve visible que tout renaît, que tout reprend vie ; par la chute et la repousse de ces os branchus qui croissent avec une rapidité végétale, la nature affirme que sa force intense n’est qu’une perpétuelle résurrection, que tout doit mourir en elle et que pourtant rien ne peut cesser. » (Pierre Moinot, Anthologie du cerf, 1987) | |
Babel |
Posté le 22/06/2019 à 15:21:28
Magnifique récit poétique sur le cerf ! | |
Yuba |
Posté le 23/06/2019 à 11:18:50
Merci Babel pour ces excellents poèmes et citations, ils sont nourrissants au possible ! | |
jacou |
Posté le 29/06/2019 à 10:48:11
Merci Jacou au plaisir ! Mokhtar Amraoui Fusion _______ Je marche vers toi, Sur le tapis de cendres Des pigeons sacrifiés. Je tends ma main avec toi Vers le nombril éteint de la lune éclatée. Je viens à toi Pour fondre dans les flammes de nos soleils Grimpant Jusqu’à la dernière goutte de sang de nos rosées. Femmes ! ________ L’impossible ne peut être femmes! Nous aurons toujours la taille de nos rêves ! Nous rejoindrons, de notre florale impatience, Dans la lumière de nos espérances, Le suc flamboyant des étoiles Et le rire assourdissant des dansantes comètes ! Nos fièvres habillées des houles des naissances Nous offriront, comme toujours, tout ce temps Pour tisser, dans nos profondeurs ailées, Tous ces fruits volants de l’amour Qui naissent et s’abritent au creux de nos reins, En amples saisons tracées au miel des matins, S’élevant des caresses de nos mains ! Femmes ! Flammes d’amour et de paix! Ecrites par tous les éléments, Nous réchauffons, de nos racines, Toutes ces tiges d’or qui poussent Couronnées, dans la mousse de nos rêves, Par les ascendantes douces gerbes ailées de notre sève! Femmes! Le possible est aussi femmes! |
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Babel |
Posté le 29/06/2019 à 14:56:51
Très jolis poèmes Babel, merci du partage !! Je ne connaissais pas Mokhtar Amraoui... Voici un autre poème qui évoque la féminité, de Mahmoud Darwich : ~~~Un jour viendra~~~ Un autre jour viendra, féminin, à la métaphore transparente, accompli, adamantin, nuptial, ensoleillé, fluide, sympathique. Personne n’aura une envie de suicide ou de migration, et tout, hors du passé, sera naturel, vrai, conforme à ses attributs premiers. Comme si le temps dormait en vacances… « Prolonge le beau temps de ta parure. Ensoleille-toi à l’astre de tes seins de soie et attends la bonne nouvelle. Ensuite, nous grandirons. Nous avons du temps pour grandir après ce jour… » Un autre jour viendra, féminin, au signe chantant, au salut et au verbe azuréens. Tout est féminin hors du passé. L’eau coule des mamelles de la pierre. Pas de poussière, pas de sécheresse, pas de perte, et les colombes font la sieste dans un char abandonné, quand elles ne trouvent pas un petit nid dans le lit des amants… |
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grêle |
Posté le 29/06/2019 à 18:56:04
Et bien vivement ce jour alors ^^ Très bel extrait Merci Grêle | |
Babel |
Posté le 29/06/2019 à 19:27:13
Je dirais même un Ba-bel extrait ;-) | |
grêle |
Posté le 11/07/2019 à 10:02:36
Dévot d'or des veaux d'or dévore.. Or l'or des veaux, dévot, dors au fond de l'eau | |
Babel |
Posté le 11/07/2019 à 22:05:30
Quel est donc ce babillage habillé d'adages ? | |
grêle |
Posté le 12/07/2019 à 15:02:19
N'avoir en son cœur jouvenceau Que Dieu qui fait gazouiller les oiseaux (Jammes, De tout temps,1935, p. 204) | |
Babel |
Posté le 12/07/2019 à 16:15:01
"Poème" par Abdulah Sidran (Le voilà ce fameux mage aux mots d'or) Qu'ai-je donc fait tout au long de ces trente années ? Qu'ai-je donc chanté au fil de ces trente étés ? Pendant les dix premiers, j'aurai chanté l'amour. Pendant les dix suivants, l'amour encore Et puis les dix derniers, l'amour toujours. J'aurai chanté l'amour car j'en étais privé. Et l'amour apparut soudain dans sa splendeur. Accorde-moi, Seigneur, quelques jours, quelques ans. le temps de composer un poème d'amour. |
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grêle |
Posté le 12/07/2019 à 17:21:43
En effet Majesté, et je n'ai nullement voulu m'élever à un tel rang. Ma foi, mon souffle se coupe dés la première tentat-Yves. Aussi je vous renouvelle mes plus humbles excuses, ainsi que ceux de son excellence Abdallah de Bourgogne et son fidèle écuyer Abdel Razak de Normandie alias Dormeur. Et c'est d'ailleurs nullement votre faute, si tel est votre jugement, je prie votre Majesté, de reconsidérer ce dernier envers l'humble Abdallah de Bourgogne. Son intention fût d'introduire dans la trame de ce sketch qui débuta suite au changement de mon avatar par une représentation drolatique du dénommé nain de jardin " Dormeur ". Célèbre notamment grâce à son apparition dans Blanche neige et les sept nains, long métrage produit par Walt Disney.(Ouf j'y arrive, elle est longue cette phrase) Un brin d'humour coquet, en représentant " votre belle mère " (personnage entièrement fictif s'inspirant d'ailleurs du long métrage cité ci dessus) Dans une situation drolatique ou celle ci l'aurait aguiché. Je rappelle votre Majesté que l'humble Abdallah de Bourgogne vous porte en trés haute considération, et vous voue une très haute estime. Il renouvelle ses excuses et vous prie de bien vouloir lui accorder audience. Dans l'attente de votre honorable réponse Son humble ecuyer Abdel Razak de Normandie Bon, on reprend une discussion normal là ou pas encore ? Ptdrrr xD |
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Babel |
Posté le 12/07/2019 à 17:59:25
Meowwwwwwww ! ;-) | |
grêle |
Posté le 14/07/2019 à 15:41:15
"Si le ciel vous jette une datte, ouvrez la bouche." Proverbe chinois "Si je ne peux pas fumer de cigares au ciel, je n’irai pas." Mark Twain "La terre se nourrit d'empreintes, le ciel se nourrit d'ailes." Miguel Angel Asturias "L'ivresse venue, nous coucherons sur la montagne nue avec le ciel pour couverture, et la terre pour oreiller." Li Po "Il y a des pluies de printemps délicieuses où le ciel a l’air de pleurer de joie." Paul-Jean Toulet |
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grêle |
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