Forums
» Etat d'âme » Nostalgie des périodes difficiles
Commentaires
| Annonces Google |
Posté le 05/01/2015 à 18:49:14
 |
Vous arrive-il parfois d'avoir une irrépressible nostalgie de vos moments plus difficiles? |
Intruder  |
Posté le 05/01/2015 à 20:47:07
 |
la nostalgie implique un regret. Le regret d'une époque révolue. Ceci dit l'esprit humain est ainsi fait qu'une souffrance surmontée - ou disparue - a comme un gout de revenez-y dans la mémoire. Un peu comme une dent cariée que l'on vient titiller. Pourquoi ? Mouarf... La souffrance isole. Coupe du monde. C'est un repli sur soi. Une période où l'on est centré uniquement sur son égo - celui du cogito ergo sum de Descartes ici, la base de la pensée, le "Je" implicite du latin et explicite du français -. Or, sans trop m'avancer dans ton cas, c'est généralement dans des moments où l'on a envie de s'évader du monde et de prendre du temps pour soi que survient cette nostalgie de la souffrance. Elle renvoit à des moments correspondant à deux impulsions précises et contradictoires, celle que je viens d'expliquer, le besoin d'une période de repli sur soi. Mais aussi la culpabilité naissant de ce besoin. S'exclure du monde c'est laisser derrière soi des problèmes que l'on se sent la responsabilité de résoudre. L'inconscient le perçoit comme une fuite. Et la fuite c'est mal. Du coup il te donne ce que tu veux, la nostalgie de moments ou tu étais seul avec toi-même, mais il te fait payer le prix : c'est dans ta souffrance qu'il puise cette solitude. Je suis seul et je prends Un temps pour être moi Et oser changer d'air Quand ma vie tourmentée Voudrait que sans attendre Mes barrières s'affaissent. Je suis mon propre Roi. De là que ca vient. Un bon choix que j'ai fait. |
| Dehorian |
Posté le 06/01/2015 à 00:14:59
|
Complet et intéressant. |
| Intruder |
Posté le 22/01/2015 à 21:22:13
 |
Tiens je ne m'étais jamais posé la question. Ces moments là remontent quand je vais bien, et en les évoquant, petit à petit je les apprivoise. Quand je vais mal, je leur tords tellement le cou qu'ils n'osent même pas affleurer à la surface de ma mémoire. Les laisser remonter relève t-il d'une sorte de complaisance pour le malheur? histoire de se gratter une plaie? Non, ceux qui m'ont fait trop souffrir je ne leur accorderai jamais un atome de nostalgie et ceux qui m'ont fait juste un peu souffrir, ils se sont effacés tout seuls, écrabouillés par les autres. Je travaille dans un milieu où je vois des difficultés qui dépassent globalement les miennes, et je n'ai bien souvent pas le temps de gratouiller mes bobos. |
lorol  |
Posté le 23/01/2015 à 12:40:50
|
C'est donc une perte de temps? |
| Intruder |
Posté le 24/01/2015 à 13:55:26
|
Je ne sais pas, en tout cas ce n'est pas ce que j'ai dit :-) Ma dernière phrase devrait être ".... , et je n'ai bien souvent pas l'esprit à gratouiller mes propres bobos" pardon pour l'imprécision :-) Ceux qui ont cette nostalgie là ne perdent sans doute pas leur temps, je suppose que c'est une sorte de thérapie à un moment donné, je ne sais pas, il faudra voir d'après les autres réponses. |
| lorol |
Posté le 22/06/2016 à 07:21:48
 |
Je crois que l'on conserve la nostalgie des periodes difficiles que l'on a su ou pu surmonter, seulement de celles-la dont on peut dire qu'on a vaincu les embuches, et qui nous tiennent encore a coeur et nous etreignent parce qu'elles sont faites aussi de nous, de nos plus intimes failles. |
| jacou |
Posté le 22/06/2016 à 19:54:31
|
C'est vrai. Merci. |
| Intruder |
Commentaires
| Annonces Google |